L’avènement des smartphones et autres tablettes n’a en rien allégé notre charge de travail. Au contraire, jamais nous n’avons autant sacrifié de notre ‘temps privé’ à des fins professionnelles. Il ressort ainsi d’une enquête indépendante réalisée à la demande de Robert Half que travailler un ou plusieurs week-ends par mois est une pratique courant pour près de 80 % des CFO et directeurs financiers belges. Près d’un quart (24 %) travaillent même trois week-ends sur quatre. Ce billet vous livre plus de détails sur cette enquête ainsi que des conseils pour faire face à une charge de travail accrue.
Le travail s’insinue de plus en plus dans la sphère privée des CFO
Demandez à n’importe quel CFO comment il va et il vous répondra certainement qu’il est ‘très très pris’. Et pas seulement à cause de son planning chargé au bureau, mais aussi des nombreuses heures qu’il preste après les heures de travail normales. Ce phénomène est en grande partie dû aux technologies modernes. Nous sommes joignables à tout moment et en tout lieu, ce qui permet à nos obligations professionnelles de s’insinuer insidieusement dans notre vie privée. Qu’il s’agisse de répondre à nos e-mails professionnels sur notre smartphone ou de participer à un ‘conference call’ improvisé au volant de notre voiture, le pli est vite pris. 40% des répondants à l’enquête indépendante réalisée auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges déclarent qu’ils laissent toujours leur téléphone professionnel allumé et vérifient toujours leurs e-mails en dehors des heures de bureau. 51% ne le font que lorsqu’ils ont un délai à tenir. Seule une petite minorité (9%) éteint son téléphone dès la sortie du bureau.
Les week-ends ne sont plus sacrés
Les exemples ci-dessus peuvent sembler innocents mais leur cumul alourdit sensiblement le temps consacré au travail en dehors des heures de bureau. Selon l’enquête, 80% des CFO et directeurs financiers belges se sont rendus plus disponibles en dehors des heures de bureau au cours des douze derniers mois que l’année précédente. Cette disponibilité s’étend aussi aux week-ends. Le caractère sacré du week-end semble de moins en moins respecté. Alors que plus de la moitié des CFO et directeurs financiers disent travailler au moins deux week-ends sur quatre, seuls 20% profitent exclusivement du week-end pour recharger leurs batteries.
Productivité ou qualité de vie
Cette tendance à sacrifier notre temps libre sur l’autel du travail n’est pas sans risque. Surmenage et burn-out guettent. Heureusement, tant les employeurs que les employés commencent à prendre conscience de la situation. « Les entreprises encouragent de plus en plus leurs collaborateurs à laisser le travail de côté en dehors des heures de bureau », indique Frédérique Bruggeman, Managing Director Robert Half Belux. « La charge de travail n’en reste pas moins souvent trop lourde pour être raisonnablement répartie entre le peu d’effectifs disponibles. Dans ce cas, le recours à des collaborateurs temporaires peut constituer une solution. »
Déléguer plus, s’isoler moins
Vous sentez la fatigue vous gagner et êtes pratiquement au bout du rouleau? Il est alors grand temps de lever le pied et d'arrêter de travailler le week-end. Voici quelques conseils à appliquer d’urgence :
- De nombreux dirigeants commettent l’erreur de vouloir régler trop de choses eux-mêmes alors qu’ils disposent d’excellents collaborateurs capables de les seconder. En déléguant davantage, vous arriverez plus rapidement au bout de vos tâches et aurez ainsi davantage de temps libre.
- Fixez des objectifs réalistes et réalisables, y compris à votre propre égard. Vous pourrez ainsi quitter le boulot l’esprit serein et profiter d’une soirée tranquille sans culpabiliser.
- L’isolement est contreproductif. Ne négligez pas votre entourage personnel: famille, amis, conjoint(e)… tous vous aident à relativiser et à vous vider la tête.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, mais elle constitue un bon début pour retrouver le plaisir de vous relaxer pendant le week-end.