Difficile d’identifier le moment idéal pour demander une augmentation à son supérieur : on se dit souvent qu’il faut « attendre le bon moment ». Mais quel est ce moment opportun pour aborder cette question et ainsi mettre toutes les chances de son côté ?
Si la question du salaire devrait pouvoir être évoquer à tout moment avec votre management, il convient d’aborder la question d’une augmentation de salaire en étant en position de force et préparé à la négociation, avec des arguments de poids.
Voici néanmoins quelques exemples de moments appropriés :
Après une bonne préparation
Noëmie Cicurel, Directrice de la Formation Europe pour Robert Half, conseille en préambule : « Avant d’entamer toute demande d’augmentation de salaire, renseignez-vous sur votre « valeur » sur le marché, en consultant des études de rémunérations comme le Guide des Salaires de Robert Half. Connaître les grilles de salaires de votre profession en fonction de votre expérience montrera à votre employeur que vous suivez les tendances de marché et êtes réaliste par rapport à votre demande. Négocier en étant décorrélé du marché vous desservira. »
Parallèlement, préparez votre argumentation pour être convaincu et serein, et donc convaincant. Gardez en tête qu’une négociation salariale est un échange entre deux parties. Restez à l’écoute !
Lors de l’entretien annuel d’évaluation
L’étude ‘Ce que veulent les Candidats’, publiée en Avril 2025, montre que 47% des salariés demanderont une augmentation de salaire au cours de l’année.
Un choix judicieux car c’est l’occasion de faire le point sur l’année écoulée, sur vos compétences, vos aspirations, et surtout vos performances... Posez-vous la question suivante avant d’entamer la négociation : « Ai-je rempli mes objectifs ? ».
Lors d’un changement de poste ou de responsabilités
Une évolution ou une promotion vous est proposée ? Cela montre que votre management vous intègre dans les projets de développement et au futur de l’entreprise ! De nouvelles missions, voire de nouvelles responsabilités, sont sur le point de vous être confiées : profitez de ce moment pour mettre en avant vos compétences, légitimer et décrocher une augmentation.
Après une formation
Vous venez de suivre une formation et avez acquis une expertise ou de nouvelles compétences ? Si votre savoir-faire représente un réel intérêt pour l’entreprise, il sera judicieux de demander une augmentation de salaire.
La période qui suit la formation est donc idéale pour passer à l’action : attendez cependant de mettre en pratique ce que vous avez appris pendant quelques mois et d’en montrer les bénéfices et valeurs ajoutées à votre employeur. Vous vous appuierez ainsi sur des arguments chiffrés qui joueront en votre faveur lors de la négociation. Votre augmentation de salaire pourrait bien être conséquente si ces nouvelles compétences bénéficient concrètement aux résultats de l’entreprise et à sa croissance.
Après plusieurs succès
Une augmentation de salaire vient généralement récompenser un travail de qualité mené sur du long terme. S’il est vivement déconseillé de demander une revalorisation après avoir réussi une mission plutôt courte, il est judicieux d’entamer les négociations après plusieurs succès ! Votre employeur a eu l’opportunité d’évaluer ce que vous apportez concrètement à l’entreprise ? Il est également essentiel de pouvoir quantifier matériellement ces résultats, d’une année à l’autre par exemple en soulignant les progrès réalisés.
Si votre ancienneté dans l’entreprise est essentielle au savoir-faire de l’entreprise
Pour 49% de la population active, l’ancienneté dans l’entreprise constitue l’argument n1 pour demander une augmentation de salaire. Lors de vos négociations, évitez les phrases du type « je fais partie de l’entreprise depuis longtemps, j’y ai droit ! ». Mettez en valeur votre ancienneté dans l’entreprise à travers votre riche expérience des challenges auxquelles elle doit faire face et que vous savez appréhender.
La contre-offre
Attention à cette approche cela peut s’apparenter à du chantage et peut rompre le lien de confiance établi avec votre employeur, car miser sur cet argument révèle que vous avez passé des entretiens pour d’autres entreprises. L’employeur sera donc davantage réticent à vous accorder une augmentation dans cette approche court-termiste et peut vous percevoir comme un futur démissionnaire. Ça passe ou ça casse !
Vous cherchez un emploi ? Contactez nos équipes !