Tandis que la technologie numérique continue d’évoluer à un rythme soutenu, les entreprises adoptent une multitude de projets de transformation. En parallèle, la protection contre les cyberattaques s’est imposée comme une priorité. Les spécialistes de la sécurité sont passés du statut de consultants experts à celui de dirigeants actifs à tous les niveaux de l’entreprise. Dans le monde actuel, le Chief Information Security Officer (CISO) joue donc un rôle essentiel.
Bien sûr, il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant de nombreuses années, les CISO réclamaient davantage d’investissements dans la sécurité. Et généralement, lorsqu’une entreprise était victime d’une cyberattaque et que la direction demandait : « Pourquoi ne l’avons-nous pas empêchée ? », ce n’est qu’à ce moment qu’elle réalisait que le CISO avait raison depuis le début. Ces trois dernières années, nous avons cependant assisté à un regroupement de l’expertise, de la communication et des compétences en leadership. Une nouvelle génération de leaders de la sécurité a émergé, bien déterminée à s’attaquer à l’un des plus grands défis auquel les entreprises font face aujourd’hui. Les CISO ont, à juste titre, gagné leur place à la table du conseil d’administration.
Voici trois raisons pour lesquelles la présence d’un CISO au conseil d’administration est essentielle : Communiquer directement sur les questions de sécurité : En siégeant au conseil d’administration, un CISO peut communiquer directement sur ce qu’il se passe dans l’entreprise et ainsi éviter que les questions de sécurité ne soient mal interprétées. La sécurité est un sujet technique, qui doit être expliqué de manière claire pour que les équipes de direction le comprennent. Le CISO est la personne idéale pour communiquer les dernières réglementations, notamment : où en est une entreprise ? Quelles sont les prochaines étapes ? Quels sont les avantages et les inconvénients de ces choix ? Mais si les messages sont transmis de façon indirecte, des nuances peuvent se perdre. La présence d’un CISO au conseil ne peut donc qu’améliorer la qualité des décisions liées à la sécurité. Comprendre l’impact de la sécurité sur les différentes parties de l’entreprise : Un CISO comprend également l’évolution de la sécurité, il est conscient de la nature évolutive de l’industrie et de la complexité des cybermenaces. Il peut, par exemple, aider un directeur RH à comprendre les implications de sécurité d’un nouveau logiciel, ou un directeur financier préoccupé par la protection des données financières. Un CISO peut partager les dernières informations avec ses collègues de la direction et aider tout le monde à disposer d’une vue d’ensemble, et à examiner la sécurité au sein de leur propre département. Inculquer une approche proactive à leurs collègues : Un CISO gère la situation actuelle d’une entreprise, tout en se concentrant sur l’avenir. Il examine en permanence les systèmes, mais élabore également des politiques, des plans de formation et des mises à jour. Au conseil, il peut aider chaque personne à adopter une approche proactive de sécurité, en influençant les autres à suivre sa vision. Ils peuvent, par exemple, encourager les dirigeants à améliorer leur stratégie de sécurité avant que l’entreprise ne soit attaquée. Lorsqu’un problème survient, une approche proactive est en effet bien plus efficace qu’une approche réactive.
Le CISO moderne est une personne dotée d’une expertise technique pointue et capable de communiquer avec chaque département. Il s’agit d’un leader qui influence les décisions stratégiques de ses collègues de la direction et des utilisateurs de la technologie au quotidien. Son rôle a une influence sur tout le monde, et ses connaissances spécialisées aident à protéger l’entreprise contre les conséquences dévastatrices d’une cyberattaque. À l’avenir, les CISO seront plus nombreux à associer le sens des affaires et les compétences techniques. Certains rendront même directement compte au directeur général, reflétant ainsi l’importance de leur rôle. Une chose est sûre : ils ne seront plus la petite voix solitaire qui réclame plus de budget, mais un véritable conseiller de confiance qui siège au conseil et influence les décisions stratégiques.
Hiren Joshi dirige actuellement la succursale Robert Half basée à Toronto (Ontario). Il travaille chez Robert Half depuis plus de 7 ans et compte plus de 15 ans d’expérience en recrutement dans le secteur IT.