1. Identifier un comportement toxique
Comment identifier un comportement toxique ?
Au cours de votre carrière, vous tomberez sur des personnes toxiques. Pour éviter qu’elles donnent un goût amer à vos journées de travail, vous devez savoir les reconnaître et adopter le bon comportement à temps.
Dans un cadre professionnel, les « personnalités toxiques » se manifestent sous différentes formes. Généralement, il n’est pas toujours évident de repérer les premiers signes ni même de prendre conscience que ce collègue exerce une emprise négative sur vous. Quand vous repérez un comportement inapproprié à votre égard, il convient tout d’abord de l’identifier. Voici quelques exemples des collaborateurs toxiques les plus courants dans le monde du travail :
1. Le collègue intrusif
Une personne de ce type aura tendance à vous faire souvent des compliments trop poussés, et se permettra même des contacts physiques. Ces derniers – sans pour autant relever du harcèlement sexuel – constituent tout de même une intrusion dans votre sphère privée. En outre, ce profil pourrait vous poser des questions intimes.
2. Le collègue négatif
Nous avons toujours déjà eu affaire à ce type de collègue : il se plaint tout le temps, n’est jamais content, remet souvent tout en question, ne sait pas faire la part des choses, et se permet de critiquer la culture d’entreprise. Un état d’esprit négatif qui se répercute sur l’équipe, et cause ainsi une mauvaise ambiance. Ce profil est difficile à cerner et à manager, car il a tendance à changer d’attitude en fonction de la personne à laquelle il s’adresse dans l’entreprise. Catégoriques et donneurs de leçons, ces collègues ne donnent pas le droit à l’erreur ni à leurs collègues ni à leurs managers.
3. Le collègue passif agressif
Un profil classique caractérisé par la « fourberie ». Avec ce collègue, vous naviguez en eaux troubles : entre compliments et reproches. Il reste toujours nébuleux dans ses propos et semble vouloir constamment vous plonger dans la confusion. Ce type de personnalité use de son intelligence pour jouer un rôle – qui devient à la longue particulièrement agaçant.
Ce même collègue peut en venir à dénigrer votre travail ou à juger votre attitude, vos fréquentations, vos rapports avec la hiérarchie… Ou même vous-même ! Il se permet aussi de remettre en question votre légitimité. Un stratagème qui vous fait douter de votre travail, de vos relations entre collègues ou des intentions des autres à votre égard. En somme, il vous manipule.
4. Le collègue jaloux
Un collègue jaloux va chercher à détruire vos sentiments positifs à coup de remarques blessantes ou des remises en question, sans aucune justification. De surcroît, il scrute vos moindres faits et gestes pour ensuite les critiquer. Envieux du succès de ses collègues, il n’hésitera pas à « voler » vos bonnes idées pour se les attribuer.
Comment réagir face à un collègue toxique ?
Si vous ne devez retenir qu’un seul conseil : n’entrez pas dans leur jeu. Les personnes toxiques sont peut-être passées maîtres dans l’art de la provocation, mais en réagissant, vous leur donnez exactement ce qu’elles cherchent. Voici quelques stratégies efficaces pour les contrer :
Gardez vos distances
Ne réagissez pas impulsivement aux commentaires blessants. Restez professionnel et limitez vos conversations au contenu. Concentrez-vous sur les faits et sur votre travail.
Fixez des limites claires
Lorsque vous commencez à repérer leur comportement, vous pouvez mieux évaluer ce que vous choisissez de tolérer ou non. Si votre collègue dépasse les bornes, veillez à toujours communiquer calmement.
Ripostez avec humour
Une touche d’ironie ou de gentillesse exagérée peut atténuer le choc d’un commentaire négatif. Pensez à quelque chose comme : « Est-ce que tu te sens mieux maintenant que tu as déversé ta frustration sur moi ? »
Remarque : veillez à ce que votre commentaire reste sur un ton léger et professionnel.
Misez sur une confrontation transparente
Si le comportement persiste, choisissez le bon moment pour une conversation honnête en face à face. N’évoquez pas la situation lors d’une réunion d’équipe, mais ayez plutôt une conversation en privé. Utilisez des exemples concrets et gardez votre calme.
Par exemple : « Lorsque vous avez fait ce commentaire pendant la réunion, je me suis senti discrédité. J’aimerais connaître le fond de votre pensée. »
Prenez-en bonne note (mais attendez avant d’envoyer)
La situation s’est vraiment aggravée ? Dans ce cas, envisagez de mettre ces commentaires par écrit. Mais laissez votre e-mail en suspens pendant la nuit, puis relisez-le le lendemain. De cette façon, vous vous assurez de rester professionnel.
Faites-en part aux RH ou aux responsables
Toujours pas d’amélioration ? Alors, le temps est venu de signaler le problème à votre supérieur hiérarchique ou aux RH. Préparez-vous bien : tenez-vous-en aux faits, donnez des exemples et formulez vos préoccupations de manière constructive. Évitez les débordements émotionnels ou les accusations vagues. Vous pouvez aussi faire appel à un collègue neutre comme médiateur.
Pourquoi devez-vous mettre le bien-être au travail en priorité ?
Les comportements toxiques ne sont pas uniquement une question de « personnalité ». Ils nuisent aux performances, au bien-être et à la confiance de l’équipe. Vous avez droit à un lieu de travail sûr et respectueux.
Le mot de la fin de Noëmie Cicurel : « Lorsqu’une limite a été franchie (en termes de respect ou d’éthique), il est crucial d’agir. Restez calme, travaillez sur la base de faits concrets, et faites appel aux bonnes personnes si nécessaire. »
Noëmie Cicurel est directrice Learning & Development Europe chez Robert Half et experte en leadership, bien-être et communication professionnelle.