Suite à la pandémie, « homeworking » et « télétravail » sont devenus des termes courants. Maintenant que notre gouvernement autorise le retour au bureau, le moment semble idéal pour instaurer un modèle de travail hybride dans la culture de votre entreprise, à savoir un savant dosage de télétravail et de journées en présentiel. En tant qu’employeur, comment pouvez-vous soutenir ce modèle ? En avril, Robert Half a interrogé 1 200 cadres de Belgique, France, Royaume-Uni et Brésil. Voici cinq points essentiels à prendre en compte.
1. Gardez un œil sur la charge de travail
Avant la pandémie, la frontière entre vie professionnelle et vie privée était facile à tracer. Travailler se faisait au bureau, tandis que cuisiner, faire la lessive ou s’occuper des enfants étaient des activités qui se passaient à la maison. Avec l’obligation du télétravail, cette frontière s’est estompée. Si ses enfants courent dans tous les sens, il est impossible pour un employé en homeworking de simplement éteindre le bouton « maman » ou « papa ». D’autre part, pas toujours facile non plus de terminer le travail à 17 heures quand on sait qu’on peut « rapidement » vérifier ses e-mails à toute heure parce que le bureau n’est qu’à quelques pas du salon, du lit ou de la cuisine.
Lorsqu’ils travaillent de chez eux, les employés ont tendance à prester plus d’heures. Ils commencent leur journée plus tôt parce qu’il n’y a pas d’embouteillage pour atteindre l’ordinateur. Sans collègues avec qui manger et discuter, ils écourtent leur pause déjeuner. Ils travaillent un peu plus longtemps le soir, car ils sont déjà à la maison et ne doivent pas penser au trajet retour. La charge de travail et la pression qui en découle sont donc plus importantes. En tant qu’employeur, il vous est conseillé de garder un œil sur ceci. Rappelez à vos employés que même s’ils sont chez eux, il est primordial de prendre une vraie pause déjeuner loin de l’ordinateur ou d’appuyer sur le bouton off à la fin de la journée.
2. Faites attention aux burn-outs
Tout d’un coup, il nous a fallu devenir des professionnels des outils numériques, utiliser de nouvelles applications de vidéoconférence et apprendre à maintenir vaille que vaille un fragile équilibre entre travail et vie privée. Ces nouvelles injonctions ont mis encore plus de pression sur les épaules de celles et ceux qui travaillent. Mais cette pandémie a également eu des conséquences majeures dans d’autres domaines. Peu de contacts sociaux, encore moins d’activités, peut-être même un proche atteint de la maladie… Alors qu’auparavant, nous pouvions nous ressourcer lors d’un cours de sport entre amis ou pendant une excursion en famille, chacun a dû, ces derniers mois, se contenter d’une bulle sociale limitée et d’un espace extérieur qui ne comprenait bien souvent que le jardin, la terrasse ou le parc le plus proche.
Les relations humaines et les loisirs ont été réduits au strict minimum, privant tout un chacun de ces petites vannes de décompression. Prenez garde à la fatigue physique et mentale qui en découle. Dans les mois à venir, le nombre d’employés souffrant d’épuisement et de surmenage professionnel va sans doute augmenter. En tant qu’employeur, il est de votre devoir de vous concentrer sur le bien-être de vos employés et de les guider avec assurance dans cette nouvelle normalité qui est maintenant la nôtre.
3. Adaptez les mesures sanitaires et mettez en place de nouvelles directives
Le télétravail n’étant plus obligatoire, nous pouvons enfin retourner au bureau. Ce que de nombreux employés et employeurs attendaient sans doute avec impatience. Pourtant, il est important de rester vigilant. Si de plus en plus de personnes sont vaccinées et les mesures assouplies, le virus n’a pas pour autant disparu de la circulation.
Vos employés doivent pouvoir revenir au bureau avec un sentiment de sécurité. C’est pourquoi il est important d’élaborer des directives — voire d’adapter celles déjà en place — afin que cela se fasse de la manière la plus sûre possible. S’ils savent qu’un certain nombre de mesures de sécurité sont respectées, vos employés viendront au bureau l’esprit plus tranquille.
4. Investissez dans l’upskilling ou le reskilling de vos employés
En un an et demi, la digitalisation a pris énormément d’ampleur. Il y a deux ans, aucun expert n’aurait pu imaginer que nous serions là aujourd’hui. Cette progression est bien sûr un atout majeur pour notre société, qui ne peut qu’en bénéficier. Mais pour les entreprises, cette évolution rapide peut être plus difficile à gérer. La digitalisation a accru le besoin de nouvelles compétences techniques et numériques, et toutes les entreprises n’ont pas les moyens d’embaucher ces profils spécifiques. L’upskilling (perfectionnement) ou le reskilling (requalification) des compétences dont disposent vos employés actuels peut alors être la solution.
En tant qu’employeur, il est bon d’offrir à vos employés la possibilité de perfectionner ou de varier leurs compétences. D’autre part, pour les inciter à se perfectionner ou à se renouveler, il faut réussir à instaurer chez eux le bon état d’esprit et l’envie de construire une carrière sur le long terme.
5. Ne négligez pas le home office
En tant qu’employeur, vous attachez sans doute beaucoup d’importance à l’environnement de travail qu’offrent vos bureaux : tables adaptées, chaises ergonomiques, doubles écrans, etc. Vos employés ne manquent de rien. Mais qu’en est-il de leur bureau à domicile ? Nombre d’entre eux ne disposent même pas d’un espace cloisonné, tandis que d’autres doivent se contenter d’une vieille chaise de cuisine ou d’un petit ordinateur portable.
Un bon employeur se soucie du bien-être de ses employés et veillera toujours à leur offrir le meilleur confort de travail. Il est donc nécessaire de réfléchir et de discuter avec eux de leur bureau à domicile. Comment l’installer et l’organiser de la façon la plus optimale possible ? Quelles sont les solutions envisageables s’ils ne disposent pas d’une pièce fermée ? En leur donnant les bons outils et les bons conseils, vous les aiderez à améliorer leur environnement de travail et par conséquent, leur productivité.
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