Une pandémie influençant la vie quotidienne et économique ; l’invasion russe en Ukraine entraînant des prix record du carburant et des denrées alimentaires ; l’instabilité des marchés financiers ; un ralentissement économique ; l’application massive de l’intelligence artificielle ; l’impact croissant du changement climatique… Tout cela n’a rien d’un scénario dystopique. Ces événements se sont en effets tous produits au cours des trois dernières années.

En effet, les enjeux économiques, géopolitiques, écologiques et technologiques entraînent l’un sur l’autre un déséquilibre, tels des dominos, et sont à l’origine d’une grave perturbation. Une situation à laquelle les CEO n’ont jamais été confrontés auparavant. Et encore moins les investisseurs. Tout le monde se retrouve en terre inconnue.

Selon une enquête de Robert Half menée auprès d’investisseurs en capital-investissement impliqués dans le recrutement de cadres pour les sociétés de leur portefeuille, près des deux tiers (64 %) prévoient d’apporter des changements de direction motivés par ces enjeux. Ils veulent des candidats cadres capables de faire face aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement, de diriger leur entreprise face à une flambée d’inflation et de gérer les problèmes de réglementation et de conformité. Ils recherchent des personnes capables de faire prospérer une entreprise et de saisir de nouvelles opportunités, même en temps de crise.

Les CIO analysent les données pour comprendre comment les clients réagiront aux augmentations de prix. Les COO cherchent ensuite comment innover dans leurs processus de production et d’achat. Mais nous pouvons aussi apprendre de l’étranger. En Amérique du Sud, par exemple, les cadres dirigeants ont des décennies d’expérience dans la gestion d’entreprise sous une inflation élevée et sont aujourd’hui en bonne position pour aider leurs homologues européens.