Votre supérieur réussit-il immanquablement à vous désigner volontaire en cas de surcroît de travail ? Alors que, le plus souvent, vous pensez : « Je n’aurai jamais le temps » ? Alors, il est temps de trouver une manière de dire non à votre patron. Mais de telle sorte qu’il entende « oui »… Cela semble compliqué ? Pas tant que ça : grâce à ces trois lignes directrices en forme de questions, réussissez à prester moins d’heures supplémentaires et à travailler plus efficacement sans froisser votre supérieur.
1. Est-ce que je n’en ai vraiment pas le temps ?
« Est-ce que j’ai le temps de m’en charger ou non ? » est la question par excellence à se poser lorsque votre patron dépose un nouveau rapport sur votre bureau. Vous ne trouverez la réponse à cette question qu’en dressant la liste de toutes vos tâches à réaliser, associée à une planification temporelle. Déterminez également lesquelles sont prioritaires. Votre planning vous laisse-t-il une marge de manœuvre ? Parfait, dans ce cas, vous pourrez dire oui à votre patron, l’esprit tranquille. À l’inverse, votre semaine menace-t-elle déjà d’exploser ? Invitez votre patron à examiner avec vous votre liste de tâches. Ce faisant, vous renvoyez la balle dans son camp : y a-t-il des tâches que vous puissiez mettre sur le côté pour mener à bien cette nouvelle demande ? Il importe que vous exposiez clairement à votre supérieur ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas.
2. Cette mission est-elle favorable à ma carrière et entre-t-elle dans le cadre de mon descriptif de fonction ?
Une saine dose de planification de carrière ne fait pas de tort. Demandez-vous si cette tâche que votre supérieur vous met tout à coup sur les bras est profitable à votre carrière et entre dans le cadre de votre descriptif de fonction. Dans la négative, deux scénarios s’offrent à vous :
- C’est une tâche de routine que vous ne devez accomplir qu’une seule fois (administration, encodage de données, correspondance, appels téléphoniques…) et qui n’exige aucune connaissance professionnelle spécifique.
- C’est une tâche difficile située un peu au-delà de votre zone de confort, mais qui relève de votre sphère d’intérêts et de vos compétences.
La solution s’impose. Prenez à cœur d’accepter les tâches qui vous motivent, et refusez poliment d’être la bonne pâte de la maison. Plus facile à dire qu’à faire, mais cela vaut la peine d’essayer. Même si, parfois, la réalité exige de faire preuve d’un brin de flexibilité.
3. Suis-je en accord avec la stratégie proposée ?
Il se peut que vous n’ayez aucune envie d’assumer quoi que ce soit en plus. Dans ce cas, il y a lieu de vous interroger. La stratégie que votre supérieur vous soumet ne vous semble pas appropriée ? Vous-même avez un autre point de vue à défendre concernant la façon de gérer tel dossier ? Alors c’est le moment de chercher à remédier sérieusement au mal car il est possible que vous n’éprouviez du plaisir à la tâche que lorsque vous êtes en mesure de la traiter à votre mode. Discutez-en avec votre patron. Un conseil : (ab)usez de tact et de diplomatie, une tactique toujours gagnante.
D’abord gagner du temps, ensuite dire non
Notre devise ? Gagnez du temps. Demandez à votre supérieur un temps de réflexion, et utilisez celui-ci pour rechercher une stratégie alternative. Proposez-la ensuite à votre patron, avant d’avoir accepté quoi que ce soit : « Puis-je d’abord vous soumettre une proposition ? » Peu de patrons vous répondront par la négative – à moins qu'ils ne soient absolument sûrs d’eux ou que le temps manque. Si c’est oui, adoptez une attitude convaincante et enthousiaste au moment d’exposer votre point de vue. Il y a beaucoup de chances qu’il embraye sur votre idée, c’est-à-dire qu’il accepte votre approche de traitement du projet visé. Une belle manière de dire non en satisfaisant tout le monde ! Dire non à son patron n’est pas toujours facile. Prenez en considération le style de leadership de votre supérieur. Mieux vous cernez son mode de fonctionnement, mieux vous saisirez comment l’approcher. Interrogez-vous : pouvez-vous mener à bon port une nouvelle mission ? Comment ? Puis, allez frapper à la porte de votre patron et faites en sorte que votre « non » ressemble à un « oui ». En d’autres termes : motivez votre décision.