Avis aux recruteurs et employeurs : le processus de recrutement ne se termine pas nécessairement lorsqu’un candidat a accepté une offre. Une étude menée par le spécialiste du recrutement Robert Half montre que plus d'un cinquième des employés belges (22 %) ont déjà rejeté une offre d'emploi après l'avoir initialement acceptée. Les raisons peuvent aussi bien être professionnelles que personnelles. Le marché du travail belge en 2023 n’a jamais été aussi instable et joue de mauvais tours aux employeurs, même si le recrutement semble être sur la bonne voie. En effet, selon une étude du spécialiste du recrutement Robert Half, un accord ne signifie pas nécessairement que le recrutement d'un candidat est terminé. 22 % des employés belges déclarent avoir déjà refusé une offre d'emploi qu'ils avaient initialement acceptée et, chez les répondants de moins de 35 ans, ce pourcentage s’élève à un quart (25 %). « Il s'agit effectivement d'un phénomène récent que nous observons sur le marché du travail. Même après avoir accepté une offre, nous remarquons que certains candidats restent attentifs à d’autres opportunités qui les attireraient encore plus. Alors, ne présumez pas que l'affaire est réglée dès qu'un accord est conclu, et faites un suivi régulier avec le nouvel employé pendant sa période de préavis. En maintenant le contact, vous créez une forme de connexion et vous restez dans les pensées du candidat », déclare Joël Poilvache, Regional Managing Director chez Robert Half.
Les raisons liées au refus d’une offre initialement acceptée sont aussi bien professionnelles que personnelles. On en retrouve trois principales : 35 % des personnes sondées justifient leur refus par le fait qu’elles ont reçu une meilleure offre, 29 % expliquent ne pas être entièrement convaincu par l'offre et 21 % n’acceptent plus l’offre à cause d’un changement soudain dans leur vie personnelle. « Ces chiffres montrent l'importance de l'image globale de l’entreprise, tant dans l’attraction que la rétention des employés. Afin de bénéficier d'un avantage concurrentiel en tant qu'entreprise, il est nécessaire, d’une part, d'être aussi transparent que possible sur les aspects liés au job, tels que le contenu et les conditions de travail, la vision de l'entreprise, les valeurs, les normes... Ainsi, en tant qu'employé, mais aussi en tant qu'employeur, vous ne serez pas confrontés à des surprises par la suite. D'autre part, un package salarial attractif continue également de jouer un rôle, et cela va au-delà de l’aspect financier uniquement. Les avantages extra-légaux et la flexibilité peuvent faire une grande différence de nos jours », explique Joël Poilvache.
L'étude montre également que les jeunes candidats sont davantage susceptibles de se rétracter d’une offre d'emploi après l'avoir initialement acceptée (26,5 %). Ce pourcentage atteint 47 % si on inclut également les candidats de moins de 35 ans qui ne l’ont pas encore fait mais envisagerait de le faire dans certaines circonstances. Cependant, la tendance semble baisser avec l'âge. Les candidats de 35-54 ans font partie de la moyenne, 21 % d’entre eux déclarant avoir déjà décliné une offre après l’avoir acceptée, et ce chiffre descend à 16 % pour les personnes de 55 ans et plus. « Les jeunes candidats abordent différemment leur recherche d'emploi. Les éléments tels que le contenu de leur travail, mais aussi les valeurs, la mission et la vision de l'entreprise, l'engagement envers la diversité et la société jouent un rôle plus important. Si cela ne correspond pas à leur propre vision de la vie, ils risquent de rejeter l'offre. Un autre facteur est, bien sûr, la pénurie de talents. Les candidats savent qu'ils sont sollicités et se retirent parfois plus rapidement, parce qu'ils peuvent trouver une meilleure offre ailleurs. Quelles que soient les raisons d'un éventuel refus, le candidat doit être conscient qu’il court le risque de compromettre ses relations avec l'entreprise concernée », conclut Joël Poilvache.
Sondage en ligne réalisé par le bureau d’enquête iVOX pour Robert Half entre le 4 et 12 octobre 2022 auprès de 1 500 employés belges représentatifs en matière de langue, de sexe, d’âge et de diplôme. La marge d’erreur maximale pour 1 500 Belges est de 2,43 %.