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Entretien d’embauche avec un robot IA ? « Pas encore en Belgique »

Dans certaines régions du monde, comme aux États-Unis ou l’Asie, les candidats sont déjà confrontés à un robot IA lors d’un entretien d’embauche. Ce qui semble encore relever de la science-fiction pour beaucoup devient progressivement une réalité dans ces pays. De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant des intervieweurs numériques et des candidats déconcertés, ne sachant pas toujours comment réagir. Mais la Belgique est-elle prête pour ce type de candidature ? Selon Joël Poilvache, Regional Managing Director chez Robert Half, spécialiste du recrutement, ce n’est pas pour tout de suite. Bien que l’IA progresse dans le secteur des ressources humaines, la Belgique – et plus largement l’Europe – reste prudente. Certaines entreprises utilisent déjà l’IA pour diverses applications, mais confier l’intégralité d’un entretien d’embauche à un robot n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant.  « En Belgique, nous continuons de considérer que l’aspect humain est essentiel, et donc, dans la pratique, l’utilisation de robots intervieweurs reste pour l’instant anecdotique », explique Joël Poilvache. « Une conversation entre deux personnes en dit bien plus long que ce que l’IA est actuellement capable de comprendre. » Pourquoi l’humain reste-t-il essentiel ? Un entretien classique en face à face présente donc des avantages pour les deux parties. « Les employeurs se font une idée plus précise de la personne derrière le CV et peuvent mieux évaluer si elle s’intégrera dans l’équipe », explique M. Poilvache. « Pour les candidats, c’est l’occasion de faire une impression authentique et de découvrir concrètement : qui sont les collègues, à quoi ressemble le lieu de travail et comment est l’ambiance ? » Même si les entretiens en ligne via Teams, Google Meet ou Zoom se sont généralisés ces dernières années, Joël Poilvache constate qu’ils n’ont pas toujours le même impact. « Il est plus difficile d’interpréter le langage corporel à travers un écran. De plus, nous observons en pratique qu’un entretien physique suscite un engagement émotionnel plus important, ce qui le rend plus mémorable, autant pour les entreprises que pour les candidats. » Les entretiens virtuels ont bien évidemment leur utilité, mais dans le bon contexte. « Pensez à un processus de recrutement où le poste doit être pourvu de manière rapide et inattendue, par exemple parce qu’une personne est soudainement tombée malade. Pour les postes intérimaires ou les emplois étudiants, nous constatons également que les entretiens vidéo sont plus fréquents, car les attentes en matière d’adéquation culturelle sont différentes de celles d’un recrutement permanent », explique Joël Poilvache. Efficacité, oui. Au détriment de la qualité ? Non ! Sur un marché du travail tendu, la rapidité est importante, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la qualité. « L’IA ou les outils en ligne peuvent tout à fait intervenir dans une phase de présélection », conclut Joël Poilvache. « Mais pour un recrutement durable, nous recommandons toujours au moins un entretien en face à face. C’est ainsi que l’on trouve le juste équilibre entre efficacité et décision réfléchie. »