• Le contenu de la fonction, une bonne ambiance et de bonnes relations avec les collègues sont les principaux facteurs de satisfaction au travail.
  • Les salariés issus de petites organisations et d’organisations bénéficiant d’une flexibilité accrue sont plus souvent satisfaits de leur travail.
  • 1 salarié sur 5 accepterait un salaire inférieur en échange de l’emploi de ses rêves
  • Les raisons principales poussant à envisager de changer d’emploi sont le manque de perspectives d’évolution, la recherche d'un nouveau défi et l'insatisfaction par rapport au salaire.

Le salarié belge est généralement très satisfait de son travail. Cela est principalement dû au contenu de la fonction, à la bonne ambiance au sein de l’équipe et aux relations avec les collègues. La question du salaire n’intervient qu'en troisième position pour déterminer le bonheur au travail. C'est ce qui ressort d'une vaste enquête de satisfaction professionnelle menée par le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half auprès des salariés belges. « Aujourd'hui, les entreprises et les demandeurs d'emploi négocient encore principalement sur les salaires, mais encore bien trop peu sur le contenu et la flexibilité du futur emploi », déclare Joël Poilvache, Director chez Robert Half.

En général, la satisfaction des salariés belges par rapport à leur emploi actuel est au beau fixe : 8 personnes interrogées sur 10 se déclarent entièrement satisfaites de leur emploi actuel. 16 % sont neutres et 8 % sont totalement insatisfaits. C'est ce que montre l'enquête de satisfaction professionnelle à grande échelle commandée par Robert Half.

Le critère essentiel dans l’estimation du bonheur au travail est un contenu de fonction et des tâches intéressantes (68 %), suivi d'une bonne ambiance et de bonnes relations avec les collègues (62 %) et, enfin, d'un bon salaire (49 %). De plus, 34 % ont mentionné avoir le sentiment de faire un travail qui a du sens. Les femmes accordent plus d'importance que les hommes au contenu de la fonction (72 % contre 64 % pour les hommes) et aux bonnes relations avec leurs collègues (70 % contre 54 % pour les hommes). Les hommes, quant à eux, accordent plus d’importance au salaire (55 % contre 44 % pour les femmes).

« Aujourd'hui encore, les employeurs et les salariés accordent beaucoup d'importance à la rémunération », déclare Joël Poilvache, Director chez Robert Half. « Pourtant, nous savons que la dimension salariale est vite oubliée et ne détermine plus le bonheur au travail. Les employeurs - surtout en période de pénurie de talents - doivent investir dans une culture d'entreprise forte et donner à leurs employés la possibilité de discuter le contenu de leur fonction. Les candidats devraient également y accorder plus d’importance lorsqu'ils postulent. En effet, notre enquête précédente montre que la culture de l'entreprise et le contenu de la fonction sont les principaux motifs de démission dans un délai de 6 mois. »

CDI, petite organisation et flexibilité

Les employés travaillant dans une petite entreprise sont plus susceptibles d’être satisfaits de leur emploi (83 % contre 69 % dans les moyennes entreprises et 75 % dans les grandes entreprises). En revanche, les salariés issus de grandes entreprises valorisent davantage leur salaire pour déterminer leur satisfaction professionnelle (18 % contre 9% dans les moyennes entreprises et 14 % dans les petites entreprises).

Quand les employés peuvent déterminer (partiellement) leurs propres horaires de travail, ils sont plus susceptibles de se déclarer satisfaits (81 %) que s'ils sont tenus de travailler à heures fixes (73 %). Toutefois, la flexibilité n'arrive qu'en cinquième position lorsqu'on leur demande ce qui les rend heureux au travail.

De façon générale, les travailleurs les plus satisfaits sont donc ceux qui disposent d’un contrat à durée indéterminée (77 % contre 69 %), qui travaillent dans une petite organisation et qui bénéficient de plus de flexibilité.

« Le job idéal n'existe pas »

29 % des salariés belges ne s'attendent pas à trouver un jour « le job idéal ». 31 % indiquent qu'ils n'ont pas encore trouvé l’emploi idéal, mais qu'ils ont un plan d'action clair pour y arriver. 1 sur 5 (19 %) affirme envisager un salaire inférieur en échange de l'emploi de ses rêves. Les principales motivations des personnes voulant changer d’emploi sont le manque de perspectives d’évolution (43 %), la recherche d'un nouveau défi (34 %) et l'insatisfaction par rapport à la rémunération (33 %).

« Pour stimuler la motivation d’un employé, une augmentation de salaire n'est souvent pas suffisante. La satisfaction au travail est d'abord et avant tout déterminée par le travail lui-même et la culture de l'entreprise. Osez parler à vos employés de leur emploi idéal et essayez d’y contribuer », conclut Joël Poilvache.