D’après la dernière enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats », pour plus de deux tiers des sondés (67%) le salaire reste le critère numéro un pour choisir une entreprise plutôt qu’une autre et le fait que la rémunération proposée ne réponde pas aux attentes est le premier motif de refus d’une offre d’emploi (65%).

Mais, alors même que l’enjeu est grand, la question du salaire et la manière de le négocier sont encore souvent un point de difficulté des entretiens d’embauche. A cet égard, les femmes et les seniors apparaissent désavantagés, avec des conséquences directes sur l’évolution de leur rémunération.

Les femmes et les seniors moins à l’aise pour négocier correctement leur salaire

 

En matière de négociation salariale, notre enquête met en évidence une disparité marquée entre hommes et femmes : alors que 56% des hommes disent se sentir à l'aise pour négocier leur salaire, c’est le cas pour 36% des femmes seulement. Cet écart s’observe aussi entre les générations, puisque plus de la moitié des 18-35 ans (53%) se disent à l’aise pour négocier leur salaire, contre seulement 40% des 45-65 ans.

Le top 5 des raisons pour lesquelles les sondés ne se sentent pas à l’aise avec les négociations salariales :

• Je ne sais pas combien je peux et dois demander : 52%
• J’ai du mal à lancer le sujet, je ne sais pas par où commencer : 45%
• Je me sens facilement intimidé : 44%
• Je sais déjà que je vais avoir une réponse négative : 37%
• J’ai peur de donner une mauvaise impression : 34%

Cette appréhension n’est pas sans conséquence : au total, 59% de la totalité des sondés ont déclaré vouloir demander une augmentation salariale au cours de l’année 2023 mais cette affirmation ne concerne que 51% des 45-65 ans et 52% des femmes contre 67% des 18-34 ans et 65% des hommes.

Evoquer la question du salaire ne doit pas être une source d’anxiété pour les salariés comme pour les candidats : ce n’est pas un tabou, mais un sujet naturel dans le cadre de l’entrée mais aussi de l’évolution professionnelle au sein d’une entreprise. La première étape est de s’informer des grilles de salaires sur le même poste et au même niveau de rémunération. Il faut ensuite s’appuyer sur des éléments concrets et chiffrés pour s’armer de confiance et préparer son argumentation.

Capacité de négociation et satisfaction salariale : une corrélation directe ?

L’aisance à évoquer et négocier son salaire semble se reflèter directement dans le niveau de satisfaction exprimé vis-à-vis de la rémunération : 58% des 18-34 se disent satisfaits de leur salaire, contre 45% des 45-65 ans, 56% des hommes contre 46% des femmes. Dans l’ensemble, 51% des sondés se disent satisfaits de leur salaire actuel, 41% ont l’impression d’être sous-payés.

Par ailleurs, alors que 45% des femmes et 48% des 45-65 ans déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois, ils ne sont que 35% chez les hommes et 30% chez les 18-34 ans.

En outre, la génération des 18-34 ans semble particulièrement à l’aise pour utiliser les contre-offres comme levier de négociation salariale puisqu’ils seraient 41% à l’avoir déjà fait contre 28% sur l’ensemble des sondés et 20% pour les 45-65 ans.

 

Ces tendances s’appuient sur un sondage réalisé le 30 mars 2023 auprès d’un panel représentatif de 1 000 salariés français âgés de 18 à 65 ans.

L’enquête complète peut être téléchargée via ce lien : Ce que veulent les candidats - Enquête Robert Half.

Pour accéder au Guide des Salaires Robert Half et aux grilles de salaires actualisées : https://www.roberthalf.fr/grille-salaire

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