Outil de référence, les 100 grilles de salaires disponibles sur Guide des Salaires 2022 de Robert Half ont été entièrement revues pour permettre aux recruteurs, salariés et chercheurs d’emploi de disposer de données salariales parfaitement actualisées en vue de leurs négociations. L’occasion aussi de dresser les grandes tendances de recrutement pour le 2nd semestre 2022.

Outre des grilles de salaires actualisées, Robert Half a mené une nouvelle étude auprès de 300 dirigeants d’entreprise français sur les tendances et priorités de recrutement pour le 2nd semestre 2022. Si l’optimisme des dirigeants reste élevé, l’équation entre rétention et attractivité des talents et niveaux de rémunération devient une problématique majeure pour les employeurs.

Quels sont les enseignements majeurs de cette étude ?

• 71 % des dirigeants français se disent plus confiants qu’il y a un an
• 80 % d’entre eux prévoient des recrutements en CDI pour l’année à venir
• Mais 71 % se disent préoccupés par leur capacité à retenir les collaborateurs de valeur
• Plus d’1 dirigeant sur 2 (52 %) estiment que le fait de ne pas répondre aux attentes salariales est la première cause de refus d’une offre

1. Des dirigeants optimistes, des niveaux de recrutements en forte hausse

Le niveau de confiance des dirigeants résiste aux incertitudes économiques et se maintient à un niveau élevé :
71 % d’entre eux se disent plus confiants quant aux perspectives de croissance de leur entreprise pour les 12 prochains mois qu’il y a un an, en hausse de 6 points par rapport à la précédente enquête (juillet 2021).

Cet optimisme se traduit par un dynamisme renouvelé en matière de recrutement :
80 % des dirigeants prévoient des recrutements pour l’année à venir, contre à peine 55 % lors du précédent sondage. 35 % anticipent notamment la création de nouveaux postes (+14 points).

Dany El Jallad

Une leçon aura été tirée de la crise : les dirigeants sondés par Robert Half ont bien identifié les critères de recrutement sur lesquels ils ne veulent plus faire l’impasse.
- Les soft skills (55 %)
- La compatibilité avec la culture d’entreprise (51 %)
- Les compétences techniques (50 %)

2. La question salariale impacte les stratégies de recrutement

En termes de stratégie de recrutement, les employeurs ont entendu les demandes, nées à l’occasion de la crise Covid, de meilleur équilibre de vie et de quête de sens dans le travail et se tournent au premier chef vers :
• Des offres de flexibilité et de télétravail (41 %)
• Le soin apporté aux opportunités de développement professionnel et plans de carrière (38 %)

Mais les items liés à la question de la rémunération progressent, après une période de stagnation sur les salaires, face à l’inflation croissante et aux attentes en termes de pouvoir d’achat :
34 % prévoient l’instauration de primes à la signature (une somme d’argent versée lors de l’entrée dans l’entreprise, que la recrue s’engage à rembourser s’il part avant une date convenue)
32 % se disent prêts à négocier le salaire d’entrée à la hausse

Selon eux, la raison la plus fréquente de refus d’une offre d’emploi par un candidat est le fait de ne pas répondre aux attentes salariales (cité par 52 % des dirigeants).

« Les dirigeants ont intégré que le télétravail et la flexibilité, s’ils sont nécessaires pour attirer les talents, ne suffisent plus. La question salariale, fortement portée par la conjoncture, est revenue au premier plan. Une enquête de Robert Half menée auprès de la population active, au mois de mars, montrait que 77 % des Français font du salaire le premier critère pour rejoindre une entreprise », constate Dany El Jallad.

Il ajoute : « Les dirigeants ont conscience de cet enjeu, mais sa prise en compte effective et la capacité à y répondre restent inégales. Les entreprises qui sauront être au rendez-vous de la rémunération auront l’avantage vis-à-vis des meilleurs profils. En miroir, les candidats et collaborateurs ont également un atout à jouer ! »

3. Une dynamique pénalisée par les difficultés de recrutement

La question salariale a d’autant plus d’importance que le dynamisme du marché du recrutement s’accompagne d’une difficulté toujours croissante à trouver et fidéliser des candidats qualifiés, dans un contexte que Robert Half qualifie de « grand mercato » où les mouvements sont nombreux : 51 % des dirigeants constatent un turnover volontaire supérieur à ce qu’il était avant la pandémie (8 % seulement estiment que celui-ci est moindre).

Les 3 principaux challenges identifiés en matière de recrutement illustrent cette problématique. Les dirigeants placent en tête :
• La rétention des employés les plus performants (34 %)
• La capacité à choisir le bon candidat (31 %)
• La capacité à recruter suffisamment vite pour engager le candidat le plus qualifié (30 %)

Ces enjeux devancent de peu une autre préoccupation essentielle : celle de trouver les candidats avec les bonnes compétences pour le poste (30 %).

Pour accéder au Guide des Salaires Robert Half et aux grilles de salaires actualisées : https://www.roberthalf.fr/grille-salaire

Méthodologie de l’étude dirigeants : En complément des données utilisées pour le Guide des Salaires, Robert Half a commandé une enquête réalisée en ligne au mois de février 2022 auprès de 300 dirigeants français (directeurs généraux, directeurs administratifs et financiers, directeurs des systèmes d’information, ayant des responsabilités en matière de recrutement), issus d’entreprises de toutes tailles des secteurs privés et publics.

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