Transparence salariale : les salariés français en demande de plus d’équité
Plus de la moitié des salariés pense que la transposition de la Directive Européenne sur la Transparence Salariale dans le droit français, effective dans deux ans, aura un effet positif sur les négociations salariales, et plus largement sur la culture d’entreprise
Paris, le 3 juin 2024 – En perspective de la transposition dans le droit français de la directive européenne sur la transparence des salaires, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 7 juin 2026 au plus tard, l’enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats » révèle comment les salariés français perçoivent cette évolution réglementaire importante. Celle-ci est vue comme une avancée positive par les employés et les candidats qui estiment qu'elle améliorera leurs négociations salariales et répondra à leurs attentes croissantes en matière de transparence des entreprises.
Une législation attendue et perçue de façon positive
56 % des salariés pensent que cette directive facilitera leurs négociations salariales
55 % estiment qu'une réglementation en faveur de la transparence salariale était attendue depuis longtemps
51 % des répondants croient qu'une transparence accrue aura un impact positif sur la culture d'entreprise
Cette perception reflète une tendance croissante des salariés à exiger plus de transparence de la part de leurs employeurs et l’opportunité de clarifier les critères de rémunération afin de s'assurer que les salaires sont équitables et justifiés.
La nouvelle Directive est également perçue de manière positive par les employeurs français : selon le dernier Guide des Salaires 2024 de Robert Half, 56 % des employeurs interrogés estiment que cette nouvelle mesure « facilitera les négociations salariales ».
Néanmoins, 47 % d’entre eux considèrent que cette Directive pourrait entraîner des frictions entre employés.
L’espoir d’une plus grande égalité salariale selon le genre ou l’âge
Si 39 % des femmes se disent satisfaites de leur salaire actuel (contre 52 % des hommes), elles sont seulement 37 % à envisager de demander une augmentation en 2024 (contre 55 % des hommes).
Du côté des 45-65 ans, 42 % expriment une satisfaction salariale (contre 74 % des 18-34 ans) mais ils sont aussi seulement 37 % à envisager de demander une augmentation (contre 59 % des 18-34 ans)
Au cours des six derniers mois, ce sont aussi les hommes et les 18-34 ans qui ont davantage bénéficié d’augmentations salariales.
Ces disparités soulignent l'importance de la directive pour aider à combler l'écart de confiance et encourager toutes les catégories de salariés à négocier leur rémunération de manière plus équitable.
Vers la fin d’un tabou sur les discussions et les négociations salariales ?
L'enquête révèle que l’aisance dans les négociations salariales varie aussi fortement selon le sexe et l'âge. Une nouvelle fois, les jeunes générations (18-34 ans) et les hommes se montrent les plus confiants et les plus ouverts à discuter de leur rémunération avec leurs collègues et leur employeur.
58 % des hommes se sentent à l'aise pour négocier leur salaire, seulement 34 % des femmes partagent ce sentiment
Du côté des 45-65 ans, 44 % se disent à l’aise contre 54 % des 18-34 ans
Si en moyenne près d’un salarié sur deux parle de son salaire avec ses collègues, cette proportion est plus élevée chez les hommes et les 18-34 ans (52 %) et les 18-34 ans que chez les femmes (44 %) et les 45-65 ans (42 %)
« La tendance vers plus de transparence des salaires s'accélère, notamment du fait de la nouvelle directive européenne mais aussi dans une dynamique sociétale puisque les jeunes générations effacent de plus en plus le tabou sur les discussions de rémunérations. Les entreprises ont tout intérêt à anticiper ces exigences à la fois légales et générationnelles. En définissant dès maintenant des politiques de rémunération claires et des grilles salariales, les organisations peuvent créer un environnement de travail plus transparent et équitable, réduisant la méfiance et améliorant la satisfaction générale des employés », analyse Matthieu Imbert-Bouchard, Directeur général de Robert Half Int. France.
Méthodologie
L’enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats » a été réalisée le 3 avril 2024 auprès d’un panel de 1000 répondants candidats et salariés, hommes et femmes, âgés de 18 à 65 ans.
A propos de Robert Half
Fondé en 1948, le groupe Robert Half est un pionnier du recrutement spécialisé en CDD, CDI, intérim et management de transition. Il est aujourd’hui leader mondial du marché pour tous les métiers de la finance, comptabilité, juridique, fiscal, ressources humaines, technologie, digital et assistanat. Robert Half possède 300 bureaux dans le monde. Présentes en France depuis 1991, les équipes Robert Half sont réparties sur 5 bureaux, en Ile-de-France, à Lyon et à Aix en Provence.
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