IA générative au travail : utilisation, automatisation, formation : quels usages réels dans les entreprises ?

Paris, le 27 novembre 2024 – Alors qu’Emmanuel Macron a souhaité dernièrement la « bienvenue à Paris » à OpenAI, le créateur de ChatGPT, l’intelligence artificielle générative s’installe progressivement dans le quotidien de travail des Français.

Son implémentation modifie les dynamiques professionnelles. Les entreprises l’intègrent pour améliorer la productivité et transformer leurs processus, avec des conséquences importantes dans la gestion des compétences des collaborateurs, et l’automatisation de certaines activités.

Dans le cadre de l’étude réalisée pour son Guide des salaires 2025, Robert Half a sondé salariés et employeurs sur l'adoption de l'IA dans les fonctions supports de l’entreprise, et ses implications à court et moyen terme sur l’évolution du travail et le recrutement.

Albane Armand, Directrice Régionale de Robert Half, souligne : « L’humain reste au cœur du sujet : l’IA est un outil destiné à apporter une plus forte valeur ajoutée dans de nombreux métiers, tout en laissant davantage de temps au relationnel et au conseil. Seule condition : que son usage soit challengé, contrôlé, maîtrisé… »

Utilisation de l'IA sur le lieu de travail : entre adoption croissante des salariés et incitation des employeurs

Véritable outil pour améliorer la productivité et éviter les tâches répétitives et chronophages, l’IA peut réellement changer le quotidien des collaborateurs. Les dirigeants l’ont compris et semblent dans l’ensemble ouverts à son adoption.

Incitations des employeurs à utiliser l’IA

· 34% des employeurs encouragent activement l’utilisation d'outils d'IA générative pour améliorer la productivité.

· 38% acceptent l’utilisation de l’IA générative pour les tâches de routine et courantes uniquement.

· Seuls 9% ne l’autorisent pas.

Utilisation de l’IA du côté des salariés

· 9% des salariés déclarent utiliser l’IA « tous les jours »,

· 27% déclarent à l’inverse ne jamais l’utiliser,

· 28% l’utilisent « parfois », illustration d’une adoption encore inégale.

Une majorité écrasante (83%) des salariés se disent transparents vis-à-vis de leur utilisation de l’IA auprès de leurs managers.

L’automatisation : des impacts sur l’emploi et les perspectives de carrière

L’automatisation est un enjeu majeur pour les entreprises, qui cherchent à associer efficacité, réduction des coûts et réallocation stratégique des ressources. Si les salariés se montrent plutôt optimistes sur les répercussions de l’IA sur leur emploi, cette transition soulève des interrogations quant à son impact réel, entre opportunités de reconversion et risque de licenciements.

Projets d’automatisation des processus

· 35% des employeurs prévoient d’automatiser des tâches tout en réorientant leurs employés.

· 28% envisagent de licencier des collaborateurs dans le cadre de cette automatisation.

Motivations principales des entreprises

· 54% cherchent à accroître l’efficacité et la productivité

· 38% visent à réduire les coûts opérationnels.

Impacts de l’automatisation : des salariés plutôt optimistes

Les salariés sont plutôt optimistes quant à l’impact de l’arrivée de l’IA sur leur poste :

· 43% des professionnels perçoivent un impact positif, considérant que leurs compétences seront davantage demandées.

· 40% des professionnels pensent que l’automatisation n’affectera pas leur travail.

· 17% craignent que leur emploi devienne obsolète.

La formation à l’IA : un levier pour l’acquisition de nouvelles compétences

La formation des employés à l’IA devient une priorité pour de nombreuses entreprises, qui cherchent à préparer leurs équipes à une intégration optimale de ces outils. Les entreprises optent principalement pour des programmes de formation internes ou externes.

Du côté des employeurs :

· 44% des entreprises ont opté pour des programmes de formation internes.

· 32% privilégient des programmes externes, des mentorats ou des plateformes de partage des connaissances.

Du côté des salariés :

· Une majorité (53%) se disent prêts à suivre une formation pour évoluer vers un nouveau rôle si leur travail devenait partiellement automatisé ou que leur employeur leur demandait de changer de rôle et d’acquérir de nouvelles compétences.

· 17% chercheraient un nouvel emploi chez un autre employeur et 16% un autre poste chez leur employeur actuel.

« Notre enquête ‘Ce que veulent les candidats’ publiée il y a quelques mois l’avait déjà démontré : la demande de formation des salariés sur l’IA est élevée, quelles que soient les générations. Les dirigeants y sont également favorables pour accompagner leurs collaborateurs dans un monde du travail en mutation, où l'IA occupe une place de plus en plus centrale. Au regard des répercussions possibles sur l’emploi, qui transparaissent dans la perception exprimée par les employeurs, les salariés ont tout intérêt à se familiariser avec les nouveaux outils pour intégrer l’usage de l’IA à leurs compétences », constate Albane Armand.

Méthodologie de l’enquête salariés / employeurs

En juillet 2024, Robert Half a commandé une recherche auprès de 1 500 répondants français en utilisant une méthodologie de collecte de données en ligne.

Les répondants représentent 500 employeurs et 1 000 employés travaillant dans les fonctions Finance, Ressources Humaines, Opérations / Administration et Technologie/Systèmes d’informations.

Ils sont issus d'un échantillon de petites entreprises (500), de moyennes entreprises (500) et de grandes entreprises (500) des secteurs public et privé, dont entreprises cotées en bourse, à Paris et en Île-de-France (604) ainsi que dans le reste du pays (896).

A propos de Robert Half

Fondé en 1948, le groupe Robert Half est un pionnier du recrutement spécialisé en CDD, CDI, intérim et management de transition. Il est aujourd’hui leader mondial du marché pour tous les métiers de la finance, comptabilité, juridique, fiscal, ressources humaines, technologie, digital et assistanat. Robert Half possède 300 bureaux dans le monde. Présentes en France depuis 1991, les équipes Robert Half sont réparties sur 5 bureaux, en Ile-de-France, à Lyon et à Aix en Provence.

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